Zebris Records Publication 2001
Sur la lancée de « To live is to die », j’enchaîne la composition du second album. Ayant voyagé les années précédentes dans des contrées aux cultures différentes, je m’inspire des expériences vécues, et j’axe mon écriture sur la trame du voyage. C’est en toute logique que cet album s’intitule « A moment for the world », prenant également en compte les soucis écologiques de notre planète, thème devenu récurent depuis que je fais de la musique. Vous me direz, comment axer un album instrumental sur un thème alors qu’il n’y a pas de paroles ? (ben oui, instrumental = pas de paroles). Et bien réfléchissez un peu ! La musique, ça éveille des sens, ça provoque des émotions, et puis, pour les plus fermés d’entre nous, il y a un titre, ça aide... Chacun, en écoutant une musique, aura une interprétation différente de ce qu’il a entendu, il n’y a pas forcément de logique, il faut fermer les yeux et imaginer...
Cet album, j’ai aussi voulu qu’il soit moins « noir » que le précédent. Ça se traduit par des sonorités, la manière de composer, et puis le visuel. La pochette, plus colorée que « To live... » (ce n’était pas difficile), représente l’ULURU, communément appelé Ayers Rock, monolithe géant se dressant au cœur de l’Australie, montagne sacrée pour les aborigènes. Voilà pour le décor.
Côté musique, les deux premiers morceaux de l’album sont inspirés en partie de musiques parmi mes favorites à cette période. Ainsi, un passage de "Metropolis spirit" reprend vaguement la rythmique de "Metropolis Part I" du groupe Dream Theater (Images and words / ATCO - 1992). Quant à "So far from here", il reprend la trame de "Ain't it fun", version Guns n' Roses (The spaghetti incident ? / Geffen - 1993) qui ont eux même repris ce titre de The Dead Boys (1978). Voilà donc pour la mise en bouche, le reste de l'album étant une succession de titres originaux dans lesquels j'ai inséré des sonorités différentes par l'utilisation de quelques effets guitare et percussions. La grande nouveauté de cet album est sur le morceau titre où des choeurs sont placés en deuxième partie. Rien de sensationnel me direz-vous sauf que je m'en suis chargé tout seul, comme un grand. Alors, pour ceux qui connaissent mes talents de vocaliste (les sourires commencent à poindre), la perplexité est certainement de mise. Je les comprends, mais bon... Il faut écouter pour s'en faire une idée objective (qui a dit : "... et s'acheter des boules quiès" ?). Bref, les 10 titres, globalement plus longs que sur le premier album, donnent une durée totale de 40'12.
A moment for the world sort en décembre 2001. Complémentaire de l'album précédent, il me permet d'envisager sereinement l'album suivant, après deux opus enchaînés à grande vitesse. Déjà, des idées me viennent à l'esprit, mais cette fois, je pense prendre mon temps pour les réaliser.