Earth and disaster
Zebris Records Publication 2009
Plus de quatre ans après la sortie de Back into your memory, le quatrième album voit le jour au terme d'une préparation marathon. Il aura fallu des mois entrecoupés de périodes d'inactivité pour la composition de "Earth and disaster" qui trouve sa source dans un climat de morosité ambiante au sujet de l'avenir de notre planète.
C'est bien le thème de la dégradation de la Terre qui est au centre de cet album. Thème récurrent, effet de mode me direz-vous ? Pas tout à fait. En 2001, le deuxième album "A moment for the world" résonnait comme une ode aux merveilles de notre planète (la pochette en atteste). La Terre est un sujet riche et varié, elle est à la fois belle et fragile, parfois forte et terrifiante. Ce quatrième opus se tourne vers le côté sombre de notre hôte. J'ai imaginé les éléments se déchaîner, la vie quitter son sol. Une sorte de colère destructrice qui balaye tout sur son passage. Vision pessimiste ou bien clairvoyance... Nul ne sait aujourd'hui le chemin que nous prenons.
Les dix titres de "Earth and disaster" sont donc axés sur ce fil conducteur. Dix, ou plutôt quatorze titres. En effet, le morceau phare (qui porte le nom de l'album) dure un peu plus de dix minutes. Il est décomposé en cinq actes qui ont chacun leur piste sur le CD. Je déroge donc à mon principe de dix morceaux par album. Qu'importe...
Le matériel ayant évolué, et étant doté à présent de 32 pistes pour l'enregistrement, je me suis retrouvé plus à l'aise pour laisser libre cours à mes envies. Ainsi, de nombreuses parties de clavier sont venues se joindre aux guitares. J'ai souhaité créer un effet symphonique sur plusieurs titres, notamment sur le premier et le dernier (intro et outro) où la guitare se fait discrète. Ceci à la joie de certains, et au désarroi des autres, on peut rarement contenter tout le monde... Évidemment, c'est cette débauche d'efforts qui peut en partie expliquer la lenteur de la composition. Beaucoup de petits détails sont difficiles à mettre en place et prennent un temps infini. J'ai d'ailleurs dû me faire violence pour mettre un terme à la composition de cet album, sans quoi j'y serais encore à l'heure qu'il est !
Pour la partie enregistrement et mixage, là encore ça n'a pas été si simple. Avec le nouveau matériel d'enregistrement, il a fallu que je m'adapte. J'ai été contraint de me documenter un peu plus sur les techniques de mixage. Ainsi, je me suis retrouvé avec des morceaux que j'ai travaillés trois ou quatre fois avant d'obtenir un résultat (ou plutôt un compromis) qui me satisfasse. Une nouvelle raison de retarder la sortie...
Côté visuel, j'ai également innové en laissant cette tâche à Anna RAVEN, une graphiste française. Ses dons artistiques m'ont beaucoup plu, et c'est avec plaisir qu'elle a accepté de participer à mon projet. Le résultat est à la hauteur de mes attentes, et même si l'intérêt de l'album est avant tout la musique, l'aspect visuel est pour moi primordial.
On peut interpréter cette illustration de mille façons (chacun y trouvera une explication). Cette femme éplorée tient dans ses mains une sphère fendue, de laquelle s'échappe une fumée mystérieuse. Des poissons semblant provenir de cette sphère évoluent hors de leur milieu naturel, sur fond de ciel apocalyptique. Chaque élément de cette illustration peut porter un symbole se rattachant au thème de l'album. Je vous laisse trouver lesquels...